5 décembre 2017

« C’était en décembre »

Par Richard Dessens

 

Que s’est-il passé en Europe un mois de décembre ? L’occasion de se rappeler ou de commémorer les évènements importants qui ont marqué l’Histoire de l’Europe, dans sa grandeur autant que dans ses crises et ses malheurs.

Les fêtes « nationales » tout d’abord :

Finlande
C’est le 6 décembre 1917 que la Finlande a adopté la déclaration d’indépendance du pays après huit siècles de tutelles diverses. Entre le XIIe et le XIXe siècle, la Finlande avait d’abord fait partie du Royaume de Suède avant de devenir, en 1809, un grand-duché autonome de la Russie impériale.

Roumanie
Le 1er décembre, la fête nationale de la Roumanie commémore l’Union de la Transylvanie.

L’effondrement de la monarchie austro-hongroise en 1918 crée les conditions favorables de l’émancipation. Du 15 au 28 novembre 1918, l’Assemblée Nationale de Bucovine vote l’union de cette principauté avec la Roumanie. Du 18 novembre au 1er décembre 1918, l’Assemblée nationale d’Alba lulia, en Transylvanie vote en présence de plus de 100 000 Roumains l’Union de Transylvanie et du Banat avec la Roumanie.

Décembre a aussi vu défiler des évènements majeurs pour l’Europe :

0000, 25 décembre : naissance présumée de Jésus qui serait né en réalité en octobre. La date du 25 décembre permit de récupérer la grande fête païenne du Solstice d’hiver et ses symboles pour (entre autres) imposer le christianisme. Fâcheux anniversaire.

800, 25 décembre : couronnement de Charlemagne, empereur romain-germanique, rêve d’une renovatio imperii sans lendemain. Rappelons que l’« Empereur à la barbe fleuri » a envahi le royaume de Saxe, assujetti les Angriens et détruit l’arbre Irminsul, leur symbole sacré, à Eresburg en 772 et massacré 45 000 Saxons au nom du christianisme. Irminsul représente vraisemblablement le pilier soutenant les cieux, semblable à l’arbre nordique Yggdrasil.

1408 : 13 décembre, refondation de l’Ordre du Dragon. L’empereur germanique Sigismond du Luxembourg (1368-1437) publie, durant son règne en Hongrie, la charte de l’Ordre du dragon, afin de protéger la famille royale des avancées ottomanes. Réactivant les préceptes de la « défense de la croix », et se proclamant Primus inter pares, il réunit autour de lui vingt-quatre dépositaires des grandes familles de la noblesse et des baronnies de l’Empire, dont Alphonse d’Aragon, Stefan Lazarevi de Serbie, Christophe III du Danemark ou Ladislas II de Hongrie. Une belle « union européenne » digne de respect contre une invasion musulmane…

Florin en or hongrois de Sigismond de Luxembourg.

Florin en or hongrois de Sigismond de Luxembourg.

1648, 7 décembre. Épuration par Cromwell du « Long Parlement ». Le Parlement est de plus en plus réticent aux propositions de ce dernier. Exaspéré, Cromwell, avec l’aide du colonel Pride, procède alors à son épuration. Le Long Parlement, désormais surnommé « Parlement croupion », ne compte plus que quelques dizaines de députés puritains extrémistes, favorables à Cromwell. Celui-ci n’aura donc pas de mal à les convaincre de condamner à mort le roi Charles Ier, en 1649. Pauvre Cromwell injustement critiqué pour avoir été le premier à faire ouvertement ce que de nombreux successeurs en Europe font plus techniquement jusqu’à aujourd’hui… Un bel exemple de démocratie bien comprise…

1789, 9 décembre. L’Assemblée nationale entérine le décret divisant l’espace national en départements. Ces entités sont dirigées par un procureur syndic élu et gérées par un conseil général élu. Le choix des chefs-lieux se fait sur des critères d’accessibilité, une journée à cheval pour le chef-lieu du département, une demi-journée pour le chef-lieu du district.

1821, 20 décembre. Indépendance de la Grèce. 59 représentants des régions grecques combattant contre l’Empire ottoman se réunissent à côté de la ville d’Epidaure. Mavrokordátos devient président de cette assemblée. La déclaration de l’indépendance est proclamée.

1852, 2 décembre. Proclamation du Second Empire. Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III… « le Petit »…

1878, 18 décembre. Naissance de Joseph Staline (Joseph Vissarionovitch Djougachvili) en Géorgie.

1892, 4 décembre. Naissance de Francisco Franco de Bahamonde, à Ferrol.

1894, 22 décembre. Le capitaine Dreyfus est condamné au bagne. Dégradé, il sera envoyé sur l’île du Diable en Guyane le 21 janvier 1895.

1905, 9 décembre. Vote de la loi de séparations des Églises et de l’État. Vaste sujet…

1916, 16 décembre. Assassinat de Raspoutine par le prince Ioussoupov et le neveu du tsar.

1920, 25 décembre. Naissance du PCF au Congrès de Tours par scission de la SFIO en SFIC (« communiste »). La date de sa mort est encore inconnue à ce jour…

1924, 20 décembre. Libération d’Adolf Hitler après 13 mois d’emprisonnement suite au « putsch » avorté de la Brasserie en novembre 1923.

1955, 8 décembre : adoption du drapeau européen. Le Comité des ministres adopte le drapeau des douze étoiles sur fond azur comme emblème du Conseil de l’Europe. La Communauté européenne choisira le même drapeau en 1986. Les étoiles forment un cercle illustrant la solidarité entre les différents peuples d’Europe ; elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude. Quelles perfections en effet ce drapeau affiche-t-il ? ! Celles du christianisme marial et de la haute finance unifiés peut-être ?

1958, 10 décembre : élection du général de Gaulle, président de la République. Le 19 décembre 1965, il est réélu au suffrage universel contre François Mitterrand avec 55 % des voix « seulement ».

1989, 26 décembre. Les époux Ceausescu sont arrêtés sur le chemin de l’aéroport de Pitesti et fusillés au fond d’une cour d’école après un simulacre de procès. Nicolae et Elena seront bien sûr reconnus coupables de génocide et de détournement de fonds. Les évènements de Roumanie seront les premiers à être intégralement retransmis par la télévision. C’est beau la démocratie télévisuelle… et les droits de l’homme sélectifs.

1992, 6 décembre. La Suisse refuse d’adhérer à l’Union Européenne. Enfin une bonne nouvelle en décembre…

Rendez-vous en janvier pour en connaître l’histoire et ses vicissitudes…

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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