4 mars 2017

Le Cercle Pol Vandromme : favoriser la pensée subversive

Par Lionel Baland

Bruxelles, la capitale de la Belgique, de la Flandre et de l’Union Européenne accueille depuis quelques mois des conférences d’auteurs français. Le Cercle Pol Vandromme – du nom d’un écrivain belge décédé – en est l’organisateur. Un des fondateurs de cette association, Alain Lefebvre, répond aux questions de Lionel Baland.

Quand le Cercle Pol Vandromme est-il né ?

Le Cercle Pol Vandromme a vu le jour au printemps 2016 en vue d’organiser à Bruxelles des conférences, essentiellement d’auteurs français d’origine – et, lorsque l’occasion s’en présentera, belges francophones – qui ont peu d’accès aux grands médias en France et encore moins en Belgique où les supports d’information sont encore plus réfractaires à la pensée subversive.

Pourquoi avez-vous choisi ce nom ?

Je connaissais Pol Vandromme de très près. J’ai lu nombre de ses livres et toujours beaucoup apprécié son esprit. Nous avons cherché le nom d’un écrivain belge francophone ayant une certaine indépendance et incarnant assez bien la tonalité que nous voulions donner à l’opération.

Nous avons interrogé sa veuve et sa fille qui ont accepté que nous donnions son patronyme au cercle. Pol Vandromme incarne pour nous des valeurs de liberté de pensée et d’indépendance ainsi que de refus de se soumettre au politiquement correct et au dictat de la pensée unique.

"Le monde de Tintin" de Pol Vandromme.

« Le monde de Tintin » de Pol Vandromme.

Combien de conférences organisez-vous par an ?

Environ huit par an, soit une fois par mois sauf en fin d’année et durant les vacances d’été.

Avez-vous eu des problèmes avec les autorités ou avec des contre-manifestants ?

Non, nous avons eu à faire face à des propos désobligeants et à des attaques sur Internet, mais en dehors de cela, nous n’avons pas été ennuyés, même lorsque nous avons reçu le maire de Béziers et fondateur de Reporters sans frontières Robert Ménard ; il nous apparaissait plus exposé que les invités précédents qui sont plus des intellectuels confinés dans leur domaine respectif.

Quels ont été les personnalités qui ont pris la parole depuis la fondation du Cercle ?

Alain de Benoist, Charles Beigbeder, l’historien et géopoliticien Pascal Gauchon qui a lancé la revue de géopolitique Conflits, Hervé Juvin qui est un intellectuel, un philosophe et aussi un homme d’affaires qui écrit des choses passionnantes. Il nous a donné une conférence sur son dernier livre Le gouvernement du désir : une prospective assez inquiétante, mais intéressante sur le monde qui nous attend.

Alain Lefebvre et Alain de Benoist.

Alain Lefebvre et Alain de Benoist.

Quelle est la conférence qui a réuni le public le plus important ?

La première conférence, avec Alain de Benoist, car c’était la première et parce qu’Alain de Benoist est proportionnellement encore plus apprécié en Belgique qu’il ne l‘est en France. Il apparaît depuis quelques années que ce qu’il dit depuis cinquante ans s’avère juste, ce qui facilite son expansion.

Ensuite, la conférence de Robert Ménard compte la deuxième plus forte participation, puis celle de Charles Beigbeder. Nous ne cherchons pas spécialement à réunir des foules, mais plutôt à toucher des personnes intéressées par le débat intellectuel.

La presse du système est-elle venue aux conférences ?

Non. Je pense que cela ne les intéresse pas.

Vous êtes français ?

Oui, parmi les trois membres fondateurs de l’association figurent deux Français et un Belge.

Entretenez-vous des relations avec des associations semblables en France ?

Non. Mais, bien que vivant en Belgique, Jean-François Michaud, présent en Belgique depuis six ans, et moi, installé depuis onze ans dans ce pays, nous rendons souvent en France et y avons gardé de nombreux contacts.

De plus, j’ai une activité de presse en Belgique. J’édite un magazine qui s’appelle Juliette & Victor (JV) et qui s’adresse aux Français de Belgique.

Quel sera le prochain invité ?

Le mercredi 8 mars 2017, toujours au Thon Hotel Bristol, François Bousquet, auteur de La droite buissonnière, interviewera, Patrick Buisson, l’ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy et auteur de La cause du peuple.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

 

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