21 février 2017

Brèves d’Europe fin février 2017

Par Patrick Parment

Union européenne. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat en 2019.

Manfred Weber (PPE) suspecte les partis d’extrême droite d’avoir financé leur congrès de Coblence avec des fonds du Parlement européen.

L’accord commercial entre l’UE et le Canada, le fameux CETA, revient devant le Parlement de Bruxelles et, malgré une opposition toujours, vive, a été approuvé.

Italie. L’adjoint à l’urbanisme, Paolo Berdini, 68 ans, était un technicien réputé, au CV irréprochable ; il ne quitte pas ses fonctions au Capitole [la mairie de Rome] pour des malversations, mais simplement pour avoir trop parlé. Il a dénoncé au journal La Stampa l’impréparation de la maire Virginia Raggi ainsi que de son entourage qualifié de « bande » et de « cour des miracles ». De même qu’il a révélé que le chef de cabinet du maire, Salvatore Romeo, était son amant. Normal, il s’appelle Romeo !

Angleterre. Vu de Londres, l’élection présidentielle française se résume principalement à une question : Marine Le Pen peut-elle remporter la course à l’Élysée ? Elle est la seule candidate à bénéficier d’une large couverture médiatique outre-Manche.

Le Parlement britannique doit débattre, le 20 février, de la pétition qui réclame que la visite d’État de Donald Trump à Londres soit ramenée au rang de simple visite officielle.

Allemagne. « Si Le Pen l’emporte, la République fédérale perd son partenaire crucial en Europe », prévient la Süddeutsche Zeitung. Mais avec la droite populiste en haut des sondages du premier tour, la maison Merkel a laissé « fuiter » son sentiment : dommage pour Fillon ! Macron, pourquoi pas ? Mais surtout pas Marine.

Frank-Walter Steinmeier, 61 ans, a été élu, dès le 1er tour de scrutin, par 931 voix sur 1 260 grands électeurs (les députés du Bundestag et des délégués des Länder), douzième président de la République fédérale. L’ex-ministre social-démocrate des affaires étrangères succédera officiellement le 18 mars à Joachim Gauck (77 ans).

La Deutsche Bundesbank a rapatrié l’année dernière 216 tonnes d’or à Francfort, dont 111 tonnes en provenance de New York et 105 tonnes depuis Paris. Et ce dans le cadre du rapatriement des réserves d’or allemandes stockées à l’Étranger.

La chancelière allemande a déclaré qu’elle entendait profiter de sa rencontre avec le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, pour obtenir de son homologue que les Tunisiens déboutés du droit d’asile en Allemagne – ils seraient environ 1 500 – puissent être expulsés « plus rapidement. »

La réunion du G20 à Bonn a permis au Russe Sergueï Lavrov et à l’Américain Rex Tillerson, tous deux ministre des Affaires étrangères, de se rencontrer. On sait que Moscou a hâte d’activer un dégel des relations comme l’a laissé entendre Donald Trump.

Mais Rex Tillerson s’est montré prudent : « Les États-Unis envisageront de coopérer avec la Russie quand nous trouverons des domaines de coopération pratique qui serviront les intérêts du peuple américain. »

Pays-Bas. Paradoxe ? La ville d’Almere, la plus récente des Pays-Bas, est aussi la plus métissée du pays avec pas moins de trente-huit origines représentées (Suriname, Maroc, Turquie, Indonésie,…), où églises catholiques et protestantes, mosquées et temples bouddhistes cohabitent sans difficulté. Eh bien ! cette ville vote majoritairement pour le PVV du populiste Geert Wilders.

Espagne. Le chef du parti espagnol de gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias, 38 ans, a été largement reconduit dimanche 12 février dans ses fonctions lors d’un vote des militants avec 89 % des suffrages. Podemos est la troisième force politique du pays.

Ukraine. Les accords de Minsk étaient censés mettre fin au conflit entre l’Ukraine et les séparatistes du Donbass. Il n’en est rien et le bilan depuis le début des combats en 2014 est en train de passer la barre des 10 000 morts.

Rien que sur l’année 2016, en moyenne 44 violations du cessez-le-feu par jour se sont déroulées, 217 soldats ukrainiens ont été tués au combat. Cette situation met la société ukrainienne sous tension. Les Ukrainiens jouent à un jeu dangereux en avançant des unités au nord de Debaltseve.

Depuis le 1er janvier 2015, ils sont au nombre de onze. Onze responsables et chefs militaires des républiques autoproclamées populaires de Donetsk (RPD) et de Louhansk (RPL), éliminés, les uns après les autres, lors d’une série d’attentats commis dans la région du Donbass.

Vengeance des Ukrainiens ? Élimination par Moscou de témoins d’une « sale guerre » ? Ou règlements de comptes entre groupes rivaux pour s’arroger les bénéfices de l’économie noire du conflit ? Les questions ne manquent pas.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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