26 février 2017

La prétendue indépendance des Pouvoirs en France

Par Bernard Plouvier

Depuis Montesquieu – qui reprenait les billevesées d’un juriste-politicien intellectuellement fort malhonnête, le sieur Marcus Tullius Cicero –, il est devenu classique de pérorer sur l’indépendance des trois pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire.

Ce faisant, on oublie la tyrannie religieuse, qui passe allègrement du spirituel au temporel quand un clergé y trouve son compte, et les facéties du soi-disant 4e pouvoir, celui d’informer-désinformer l’opinion, qui fut toujours au service des opinions politiques du rédacteur ou de ses (plus ou moins généreux) bailleurs de fonds.

L’actualité nous démontre, une fois de plus, qu’en France, cette « séparation » n’existe pas et que la Justice est au service de qui détient la réalité du Pouvoir, c’est-à-dire les puissances d’argent. Durant la Grande Guerre, le collaborateur juif de Clemenceau, Édouard Ignace, sous-secrétaire d’État à la Justice militaire, a dit : « Rien n’égale la servilité de la Cour de cassation ».

Il semble que cette attitude, bien connue de tous les historiens étudiant le second épisode de la Guerre civile européenne du XXe siècle – soit les années 1940-1945 et les suivantes qui ne furent guère très honorables –, puisse être étendue à d’autres secteurs directement dépendants du Garde des Sceaux.

Alors qu’il était bien parti dans la course à l’échalote élyséenne, François Fillon est touché en plein essor par d’opportunes révélations provenant de son camp et de celui du mignon-Macron, relayées par un journal dont les scoops ne vivent que de dénonciations.

La pourriture politicienne atteignant des records dans notre Douce France, on se serait attendu à davantage de retenue du côté d’un Parquet financier qui a, en principe et en pratique, bien d’autres affaires à traiter et de plus urgentes que l’emploi népotiste, qu’aucune loi n’interdit… Quant à savoir si tel emploi correspond à un travail réel ou non, c’est tellement difficile à juger ! Qu’on demande aux excellences socialistes condamnées pour « emploi(s) fictif(s) » et qui se retrouvent ENSUITE bombardées ministres ou sous-ministres.

NON ! En pleine précampagne électorale, il est urgent, voire « urgemment urgent », d’ouvrir une information contre un candidat qui n’aime ni les Francs-maçons ni les gens de la gauche caviar.

À l’évidence, si Fillon et sa smala s’avèrent innocents (mais on ne le saura qu’APRÈS les élections), il faudra révoquer pour partialité, qui fleure la forfaiture, tous les magistrats qui auront trempé dans la décision d’ouverture de l’information judiciaire. Car c’est une forfaiture que de mêler la Justice au débat politique.

Enfin, ces nobles juges et procureurs devraient retourner à leurs manuels de Droit constitutionnel : le fondement de la Démocratie est l’égalité de tous les citoyens devant la Loi. Donc, si l’on ouvre une information contre le candidat Fillon, il faut en ouvrir une simultanément à l’encontre de TOUS les élus pratiquant un népotisme qui pourrait être suspect d’emploi fictif… on va décimer les deux Chambres, en plus des assemblées régionales et du Parlement européen !

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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