26 juillet 2017

Deuxième lettre ouverte à Emmanuel Macron

Par admin

Monsieur le Président,

L’un de vos prédécesseurs, François Mitterrand, dont on connaît davantage l’intelligence que les vertus, a pu dire : « Après Chirac, n’importe qui peut être président de la République », et celui-là dont vous fûtes ministre, a largement fait valoir le propos. Cela cependant devait vous servir, car effectivement, après Monsieur Hollande, les Français ne savaient plus à quel Saint se vouer.

 

Emmanuel Macron, le 14 juillet 2017.

Emmanuel Macron, le 14 juillet 2017.

Or si peut-être vous n’êtes pas un saint, les électeurs ont jugé que vous n’aviez pas eu le temps de vous corrompre en traitant des affaires hollandiennes. Ils vous ont donc fait confiance, un peu comme on espère le gros lot en jouant à la Loterie.

Vous avez fait d’emblée quelques erreurs de jeunesse, semble-t-il, mais vous êtes à l’âge ou l’on peut encore apprendre. Et puis, le mensonge politique est un élément pratique, sinon moral, de la stratégie républicaine.

Ainsi, avez-vous assuré au président actuel de l’Algérie, que nous avions commis, en le colonisant, un crime contre l’humanité. Pourtant, tout le monde sait, sauf les marxistes, qu’en occupant la colonie turque du Maghreb en 1830, nous avions réussi, là ou avait échoué Charles-Quint, à détruire ce nid de forbans qui, depuis deux siècles avait castré des milliers de jeunes Chrétiens, razziés sur nos côtes méditerranéennes, et jeté des milliers de jeunes filles dans les harems de l’islam. Mais si j’en crois quantité de bons républicains, l’islam est compatible avec les valeurs de la République. Ce qui est parfaitement vrai, à condition que la république soit islamique.

Je crois cependant que si vous êtes obligé de ruser avec la chienlit islamophile, vous n’êtes point dupe de vos propos de circonstance, et que peut-être, un jour proche, vous étant libéré de ces capitulards, pourrez-vous, à l’exemple des juifs qui ne cessent de réclamer réparation pour l’holocauste de génération en génération, réclamer à « L’organisation de la Coopération Islamique », les dommages afférents à l’immensité des crimes mahométans. Il est en effet, dans l’inhumanité, assez peu d’entreprises monstrueuses de cette envergure.

Vous avez commis ensuite une deuxième erreur en « recadrant » le général de Villiers qui, justement, n’était pas sorti de son cadre ! Cependant, vous avez assez vite reconnu que vous aviez cédé à un mouvement d’humeur, et vous avez su prononcer ensuite un éloge de ce général qui avait eu l’extrême correction de ne point démissionner le 14 juillet, afin de ne point entacher gravement la cérémonie. Les Français ont ainsi pu reconnaître que vous étiez capable de vous reprendre. Dont acte !

Mais ce qui motive cette seconde lettre, Monsieur le Président, c’est que le ministre Christophe Castaner vous a immédiatement désavoué en accusant de déloyauté le général de Villiers. Certes, Monsieur Castaner n’est qu’une éminente ganache, dont le visage de Ganelon peut laisser supposer des infamies héréditaires, ce qui atténuerait sa responsabilité, mais enfin ! comme il est le porte-parole du gouvernement, et que vous l’avez nommé à cette tache, ça fait désordre. Sans doute peut-on mettre plutôt cette erreur sur le compte de votre Premier ministre, qui tient beaucoup plus du bécasseau que de l’aigle. Mais celui-là non plus vous n’aurez aucune difficulté à le remplacer après usage, par un opportuniste de même niveau.

J’ai tout à fait conscience, Monsieur le Président, que pour accéder au Pouvoir dans l’intérêt du pays, il vous a fallu admettre quelques compromissions, comme d’offrir des sièges (heureusement éjectables !) à quelques politiciens combinards qu’il vous fallait neutraliser.

Je ne doute pas que, dans un second temps, vous ayez le souci de vous en débarrasser, afin de rendre sa dignité à la fonction ministérielle. Il est d’ailleurs remarquable, que la justice, qui si longtemps ne voulut point s’apercevoir des trafics électoraux, se soit réveillée dès votre candidature, et cela jusqu’à amener la démission de quelques notables qui ne vous servaient qu’avec l’intention de se servir. J’admire la Providence qui vous assiste. On savait certes qu’elle écrit tout droit par des chemins courbes. Mais qu’elle vous gouverne ne diminue point vos qualités propres : quand on n’est pas Jupiter, il faut se faire semblable si l’on peut, à « L’Ulysse aux mille ruses »…

Ceci dit, je pense que la ganache susnommée, qui fit preuve d’imbécillité dans l’arrivisme, doit être, elle, recadrée d’urgence. Et comme en république les compétences naissent de la fonction, ce qui est le contraire dans la société laborieuse, il me semble qu’un poste de délégué culturel en terre Adélie, conviendrait à son recyclage : les manchots ont besoin d’un proche échaudé pour évoluer.

Je me permets, Monsieur le Président, d’ajouter une remarque sur le dossier des restrictions budgétaires à notre armée qui ont provoqué quelques remous. Madame le Ministre des armées, qui est subtile, nous a assurés que les 850 millions d’économies n’auront aucun impact en 2017 sur le fonctionnement de notre armée : cela signifie, à mon sens, que si l’on manque de cartouches, l’on pourra toujours monter à l’assaut à la baïonnette avec la même efficacité. Moi, je n’ai pas appris cela à Saint-Maixent. En sus, voila qu’avec des moyens non réduits, le général Desportes vient d’affirmer que nous étions « en train de perdre la guerre au Sahel. »

Mais, bien sûr, pour justifier le « désengagement » que pourrait nous imposer le manque d’armes, il suffira de dire, que nous étions en train d’y commettre le crime colonial contre l’humanité.

Croyant vous être utile en vous disant ce que je crois percevoir des réactions populaires autour de moi, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à mes sentiments déférents et dévoués.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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