3 novembre 2016

Brèves d’Europe début novembre 2016

Par Patrick Parment

 

Angleterre. Le Parlement britannique a débattu d’une proposition gouvernementale d’amnistie posthume pour des milliers d’hommes condamnés pour homosexualité. Ils sont environ 65 000 hommes à avoir subi le même sort. Cette proposition de loi, permettra d’effacer de leurs casiers judiciaires toute condamnation pour homosexualité.

Gary Lineker, ancien international de foot anglais reconverti dans la télé, est sous le feu des critiques de la fachosphère et des tabloïds britanniques après avoir tweeté son soutien à des réfugiés de Calais. Le Sun appelle même à sa démission de la BBC.

À peine les premiers mineurs isolés de Calais sont-ils arrivés au Royaume-Uni, au compte-gouttes, cette semaine, qu’une polémique sur la réalité de leur âge a éclaté. La controverse s’est nourrie de déclarations de députés conservateurs.

« Je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse d’enfants, mais plutôt de costauds jeunes hommes qui ont l’air d’avoir plus de 18 ans. J’espère qu’on n’abuse pas de l’hospitalité britannique », a tonné l’élu tory David Davies. Il a réclamé des examens dentaires pour vérifier leur âge.

Depuis le vote en faveur du Brexit, certains Français vivant au Royaume-Uni sont les victimes d’insultes ou de commentaires agressifs, selon l’ambassadrice de France à Londres, Sylvie Bermann. Mais ce sont surtout les communautés polonaises et roumaines qui sont les plus visées. Mais, ce qui inquiète le plus les Français, c’est leur statut dans une Angleterre non européenne.

Espagne. Après dix mois de blocage politique, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a décidé, dimanche 23 octobre, à l’occasion d’un comité fédéral, de s’abstenir lors du prochain débat d’investiture. Mariano Rajoy, président du Parti populaire va pouvoir former un gouvernement minoritaire.

Le roi Felipe VI doit décider, d’ici au 31 octobre, s’il dispose d’un candidat bénéficiant d’assez de soutiens de députés pour diriger le gouvernement. Passé cette date, des élections législatives devront être organisées, pour la troisième fois en un an.

Madrid ferait marche arrière suite aux critiques de la part de l’Otan après avoir autorisé les navires russes, se dirigeant vers la mer Méditerranée, à jeter l’ancre dans des ports espagnols. Depuis 2011, le port de Ceuta, une enclave espagnole au Maroc, a, à lui seul, accueilli 60 fois des navires russes. Et selon les médias, ses visites ont fait du bien à l’économie locale.

Italie. Après une semaine qui a vu plus de 8 000 migrants secourus au large de la Libye et au moins une cinquantaine de morts ou disparus, l’Italie se prépare à accueillir cette semaine de nouveaux arrivants.

Hongrie. En quête d’une vie moins chère et sans migrants, les Allemands sont de plus en plus nombreux à s’installer au pays du très conservateur Viktor Orban. Le phénomène s’est accentué depuis un an avec l’ouverture des frontières aux réfugiés décidée par Berlin.

Les abords du lac Balaton ont déjà attiré une importante communauté allemande. Qui dispose même d’un journal, le Balaton Zeitung, dont « la version Web compte 50 000 lecteurs réguliers », selon sa rédaction. Et à Keszthely, la principale ville du sud du lac, l’école maternelle privée Heidi, où l’on parle allemand aux enfants, attend avec impatience l’arrivée de jeunes couples.

Selon les statistiques hongroises, 935 Allemands ont émigré en Hongrie en 2015…, mais 755 sont retournés chez eux. « En général, quand ils deviennent très vieux et très malades, ils préfèrent se faire soigner dans leur pays natal », observe un fonctionnaire.

Belgique. Les Belges, inquiets de voir verrouiller le territoire de Calais, ont décidé de renforcer leur frontière avec 120 policiers supplémentaires pour au moins deux mois, a annoncé le ministre de l’Intérieur du royaume, Jan Jambon, qui veut à tout prix éviter un « Calais » belge.

Au final et à la suite de quelles sombres tractations, Paul Magnette, Ministre président de la province francophone, la Wallonie, a donné jeudi 27 octobre le feu vert qu’attendait le gouvernement belge pour restaurer l’unanimité de l’UE et signer enfin le traité commercial Ceta.

Adversaire politique numéro un du socialiste Paul Magnette, le chef du gouvernement fédéral, Charles Michel, n’a dévoilé ni le détail du compromis ni le texte que la Belgique veut désormais épingler en annexe de l’accord commercial.

D’un côté, une Wallonie socialiste, inquiète des effets pervers de la mondialisation. De l’autre, une Flandre conservatrice et nationaliste, qui réalise 90 % du commerce belge avec le Canada, telle est le fond du problème (enfin l’un des !). Comme le souligne le nationaliste flamand Paul Weyts, il y a bel et bien deux Belgique.

République tchèque. Le propriétaire d’une maison close en République tchèque a reçu 40 000 euros d’un fonds de l’UE, ayant demandé de l’argent pour promouvoir le tourisme rural, ce scandale a fait l’objet d’une enquête spéciale lancée par la Commission européenne. Les filles sont pour la plupart ukrainiennes.

Allemagne. Manfred Weber, le vice-président de l’Union chrétienne sociale (CSU), le confirme : « Si Angela Merkel veut être candidate à la chancellerie [en 2017], elle peut compter sur le soutien de la CSU. Angela Merkel est notre candidate. Là-dessus, il ne peut y avoir aucun doute ». Pour Mme Merkel, une telle clarification est plus que bienvenue.

Russie. Alors que la Douma s’apprête à voter, dans les prochains jours, la loi sur le service militaire obligatoire, le gouvernement va proposer de nouveaux amendements. Ceux-ci visent à autoriser les conscrits ayant terminé leur service à s’enrôler au sein de compagnies militaires privées, dont un grand nombre exerce leur activité en Syrie.

Selon Novaya Gazeta, des mercenaires russes ont ainsi participé à la prise de la base aérienne de Kweires, près d’Alep, ainsi qu’à la libération de Palmyre. Cette nouvelle loi devrait multiplier de telles opérations de guerre, dites « hybrides ».

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :