26 février 2018

Union européenne : nouvelles lignes de fractures

Par Richard Dessens

 

Depuis décembre 2017, la Pologne est accusée d’un « Risque clair de violation grave de l’état de droit » et l’UE diligente une procédure dans ce sens avec menaces financières, voire d’exclusion, à la clé.

Europe

Ce mois-ci, nouvelle offensive contre la Pologne au nom des « valeurs » européennes, à propos d’une loi votée par le parlement polonais posant une sorte de blanchiment de la Pologne dans les crimes commis contre les Juifs pendant la IIe Guerre mondiale, en affirmant qu’il y a eu des crimes commis par des Polonais, comme par des Juifs, des Ukrainiens, des Russes ou des Allemands.

En outre cette loi rejette l’appellation traditionnelle de « camps de la mort polonais » pour désigner les camps d’extermination allemands basés en Pologne, et pouvant suggérer que les Polonais ont été particulièrement impliqués dans ces camps. Une loi pour faire l’Histoire ne devrait pas étonner la France qui ne cesse d’en voter pour judiciariser une vérité historique unique et non discutable. Pourquoi la Pologne ne pourrait-elle pas en faire de même… pour d’autres vérités peut-être ? Inadmissible.

Lors de la récente Conférence de Munich sur la Sécurité, le journaliste israélien Ronen Bergman a déclaré à ce sujet face au Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki : « Il y a eu des Polonais qui ont trahi des Juifs en fournissant aux Nazis des détails sur eux. »

Le Premier ministre polonais a répliqué : « Il n’est pas question que vous soyez perçu comme un criminel, si vous dites qu’il y avait des meurtriers polonais, comme il y a eu des complices Juifs d’atrocités, comme il y a eu des criminels russes, autant que des meurtriers ukrainiens (milices auxiliaires), et pas seulement des criminels allemands. »

Le Premier Ministre israélien, Binyamin Netanyahu a rétorqué : « Les déclarations du Premier ministre Polonais, ici, à Munich, sont scandaleuses. Il se manifeste, ici, un problème d’inaptitude à comprendre l’histoire et d’insensibilité à la tragédie même de notre peuple ». « Inaptitude à comprendre l’histoire »… qu’on se le dise.

La page de la IIe Guerre mondiale, loin d’être tournée, revient sans cesse dans l’actualité et sert de nouvelles (ou anciennes ?) lignes de fracture intra-européennes au son des incantations des « valeurs » européennes.

D’ailleurs, toujours en position de leadership européen et de gardien des « valeurs », Emmanuel Macron a fortement condamné les choix politiques du gouvernement polonais, allant jusqu’à évoquer des sanctions : « Il serait de bon sens de suspendre le versement de fonds quand les gens ne respectent pas les valeurs européennes. »

Mais ce n’est pas tout ! La Hongrie est à son tour dans le collimateur.

Emmanuel Macron a réservé à Viktor Orban ses propos les plus durs. Si les différends entre Bruxelles et Budapest font régulièrement surface dans le débat politique, Emmanuel Macron a élargi encore sa critique sur la question des quotas de migrants de la Hongrie, à la question économique.

«… Quand on détricote l’Europe, quand on utilise les fonds européens pour faire du dumping social et fiscal, on prend les contributeurs nets un peu pour des imbéciles : la solidarité se justifie parce que nous avons des valeurs et des projets communs. Ce n’est pas un self-service. »

Quelle délicatesse ! Le langage diplomatique n’est plus de mise lorsqu’il s’agit des « valeurs européennes », valeurs incarnées bien sûr par Emmanuel Macron avec la plus grande fermeté de mise pour de tels sujets tabous.

Le 4 mars prochain, les élections législatives en Italie promettent déjà de nouvelles indignations avec un bloc de deux partis (l’un d’« extrême droite » et l’autre « néofasciste » selon les termes consacrés) estimés à 18 % des voix, et alliés à Berlusconi dans une énième alliance donnée autour de 36 % des voix.

Décidément rien ne va plus dans l’Europe des bien-pensants. L’Europe des déviants mal-pensants avance inexorablement.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :