11 avril 2019

Le populisme pour l’Europe ?

Par Richard Dessens

Il paraît que le débat des prochaines élections européennes va s’articuler autour d’un choix qui opposerait les Européistes, libres-échangistes, mondialistes, ultralibéraux, droits-de-l’hommiens, cosmopolites, d’une part, aux Populistes, nationalistes, anti-européens, illibéraux, anti-immigrationistes, d’autre part. Les premiers représenteraient l’avenir de l’intelligence révélée et la Vérité, les seconds, l’expression d’une populace primaire et le Mensonge.

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Jusque-là, tout est clair. M. Macron, discrètement soutenu par l’ectoplasme merkelien, contre l’Italie, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie et 20 % à 30 % des autres peuples européens. Quant à la Grande Bretagne on n’en parle plus. Qu’elle retourne dans son île !

À côté de cette dichotomie politique, survivent en vrac l’ex-gauche sociale-démocrate ou socialiste et l’ex-droite, divisée, atomisée, tous en proie à tous les doutes et incapables de se positionner clairement face aux mutations des peuples et des sociétés européens : Européens ? Oui, mais… Identités ? Oui, mais… Souverainistes ? Oui, mais… Immigration ? Générosité oui… mais quand même…

Bref on n’y comprend rien. Restent les Écologistes qui n’ont de « vert » que ce qu’ils n’ont pas de « rouge » et qui proclament une écologie politique qui exclut tous ceux qui ne seraient pas « de gauche » dans une confusion suicidaire. Mais ils progressent encore pour être une force d’appoint de gouvernements socio-démocrato-européistes aux abois qui n’ont plus qu’eux comme alliés potentiels pour se maintenir au pouvoir face à la montée des populismes.

La question qui se pose alors est celle de la pertinence d’un « système populiste » face à certaines critiques qui lui sont adressées. Si on peut comprendre la remise en cause d’un État dit « de droit » qui est devenu le prétexte des injustices ; la volonté de proclamer des identités nationales en perdition face à une vague peu à peu submersive en nombre et dans les idées ; le rappel de la souveraineté populaire face aux puissances technocratiques et financières ; l’arrêt d’une « générosité » immigrationniste fragilisant les équilibres précaires européens, il en va autrement sur le sujet dirimant des nationalismes.

La principale critique de fond faite, par leurs adversaires, aux populismes, repose sur un « repli » des nations étatiques européennes, repli dangereux face à un monde constitué de grandes puissances (USA, Chine) ou de puissances spécifiques comme la Russie ou le Japon et d’autres pays agressifs ou menaçants économiquement ou même politiquement. Chaque pays d’Europe, sauf l’Allemagne peut-être, ne pèse pas grand-chose face à des géants aux objectifs impérialistes ou déstabilisants. Comment s’imaginer que la petite Hongrie peut avoir une place diplomatique, économique ou politique dans le monde d’aujourd’hui ?

La critique est juste et permet d’apporter la réponse la plus pertinente mais la moins représentée ou défendue par tous les partis politiques européens audibles. S’il est possible d’aborder des questions très perturbantes pour nos habitudes socio-économiques, de vouloir tout chambouler dans une Europe financiaro-technocratique « plus forte », de prévoir des mesures quasi-révolutionnaires lorsque ce sont les Européistes ultralibéraux qui les avancent sans complexe, il en va tout autrement s’il s’agit d’avancer d’autres idées tout aussi révolutionnaires par ailleurs. Et notamment celle qui consiste à soutenir les « Populistes » pour l’ensemble des concepts qu’ils défendent sauf celui qui est toutefois l’essentiel de leur définition : le « national-populisme ».

Le nationalisme n’est sûrement pas la solution d’avenir pour la survie de l’Europe qu’il convient, au contraire, de créer en lui donnant des frontières et des identités puissantes, qui passent par la création d’un véritable État européen fédéral. Mais sans les États du 19e siècle, et avec des régions identitaires et charnelles qui en constituent la moelle nourricière indispensable.

Construire l’Europe est une nécessité vitale et urgente. Mais pas l’Europe de l’UE, pas celle des financiers ultralibéraux, pas celle de l’accueil de toutes les migrations, pas celle d’une écologie punitive, politisée et contre nature, pas celle des souverainetés limitées, timorées, bancales et surtout dangereuses ; une Europe des peuples régionalisée et unie par un instinct de survie de ses valeurs pour devenir la première puissance du monde, elle qui possède déjà le premier PIB du monde et qui abrite plus de 500 millions d’habitants.

Les populismes nationaux ne peuvent constituer qu’une première, et rapide, étape vers une Europe libérée des carcans nationalistes dépassés et suicidaires. Mais la pensée qui les sous-tend en constitue une grave limite inquiétante. Le seul combat qui importe donc aujourd’hui est celui d’un « européo-populisme » face, ou, à côté, de « nationaux-populismes » qu’il faut faire évoluer.

La véritable révolution rédemptrice de l’Europe n’est pas celle de M. Macron ou de Mme Merkel avec toutes les élites qui soutiennent avec une conviction servile leur idéologie destructrice.

La véritable révolution passe par la disparition des coquilles creuses que sont devenus les États et leur remplacement par des régions identitaires fortes dans une Europe identitaire, fière, puissante et respectée. Toutes choses qui ne peuvent que déplaire à l’arbitre du monde occidental que sont les USA et qu’il ne faudrait surtout pas inquiéter.

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