9 décembre 2017

Ce pape de la société ouverte sera-t-il le dernier ?

Par Nicolas Bonnal

 

J’ai tout dit sur lui, mais le problème de ce pape, un peu à la façon des Clinton ou de Hollande, c’est que quand il touche le fond, il creuse encore.

François & François

François & François : toujours contents d’eux !

On lisait dans Le Point hier : « Après sa prudence verbale en Birmanie, le pape François a demandé vendredi depuis le Bangladesh “pardon” aux réfugiés “rohingyas”, après avoir écouté avec gravité les récits de seize d’entre eux et prononcé le nom de leur communauté pour la première fois depuis le début de son voyage en Asie. »

Le souverain pontife a donc attendu d’être à Dacca pour réutiliser le mot « Rohingya », communément utilisé par la communauté internationale et martelé depuis la place Saint-Pierre de Rome, mais taboue en Birmanie.

« Votre tragédie est très dure, très grande, mais a une place dans notre cœur », a souligné publiquement le pape.

« Au nom de tous ceux qui vous ont persécutés, qui vous ont fait du mal, en particulier dans l’indifférence du monde, je vous demande pardon ! », a-t-il lancé.

« Ces frères et sœurs portent en eux le sel de Dieu », a-t-il souligné encore.

« Ne fermons pas nos cœurs, ne regardons pas dans l’autre direction. La présence de Dieu aujourd’hui s’appelle aussi Rohingya », a-t-il enfin dit.

L’exode de cette minorité musulmane a constitué le fil rouge du voyage du pape François en Asie, entamé lundi en Birmanie et qui s’achève samedi après-midi au Bangladesh.

La présence de Dieu pour son actuel représentant digne d’une rafale rabelaisienne, c’est la communauté ethnique brimée estampillée par Soros-Obama.

L’agenda mondialiste est depuis quatre ans maintenant parfaitement exprimé au Vatican, qui a depuis ignoré toute référence à la tradition et au credo chrétien, et n’a fait que renforcer l’imperium sociétal américain redouté par l’écrivain anglais G. K. Chesterton et mis à mal heureusement par l’élection de Donald Trump (quoiqu’on pense de ce drôle par ailleurs).

Ce prélat est le pape de la société ouverte ; il se peut qu’il soit le dernier…

Relisez ou découvrez l’intellectuel traditionnel juif Allan Bloom à ce sujet : la société ouverte c’est le désert nietzschéen, c’est le néant, c’est la désertification, c’est la nuit de l’esprit. Et Bergoglio devient son prophète, lui le pape des journalistes.

Ceci dit, ce pape n’est pas très combattu sauf par une minorité d’antisystèmes et « d’intégristes » (car l’Église moderne, à court de bûchers, ici aussi a précédé le système en vilipendant les hésitants).

On relira Léon Bloy (dont on fête pour rien le centenaire), qui avait prédit le crétinisme chrétien, le catholicisme azimuté des siècles à venir : « Et ce cortège est contemplé par un peuple immense, mais si prodigieusement imbécile qu’on peut lui casser les dents à coups de maillet et l’émasculer avec des tenailles de forgeur de fer, avant qu’il s’aperçoive seulement qu’il a des maîtres, les épouvantables maîtres qu’il tolère et qu’il s’est choisis. »

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