20 avril 2017

Monsanto désavoué

Par Marie-Simone Poublon

En octobre 2016 avait lieu à La Haye, aux Pays-Bas, un procès contre la firme américaine Monsanto qui comparaissait devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et de nombreux autres chefs d’inculpation (1).

Monsanto n’a pas souhaité être présent lors des auditions et n’a pas jugé bon d’envoyer un de ses représentants pour expliquer les positions de l’entreprise.

Ce 18 avril, le tribunal d’opinion a rendu son avis consultatif et a confirmé les effets négatifs des activités de Monsanto sur l’environnement. Ce sont plusieurs questions juridiques qui ont été approfondies notamment le lien entre les activités du Groupe et le droit à vivre dans un environnement sain. Étaient en cause le Round Up et certains organismes génétiquement modifiés (OGM) tolérants au glyphosate.

Monsanto n’aurait produit aucune étude d’impact sur les risques encourus lors de la production et la commercialisation de ces produits.

Les conclusions de ce procès ont démontré que :

– le droit à la santé et à l’alimentation a été violé par le glyphosate car les produits ont eu un réel impact sur la santé mentale de nombreuses personnes dans le monde.

– la liberté de la recherche a été bafouée ; Monsanto ayant cherché à faire taire certains chercheurs pour mieux autoriser la commercialisation de ses produits.

– le lien entre le crime de guerre et le crime d’écocide est réel. Durant la guerre du Vietnam ce sont plus de dix millions d’hectares qui ont été pulvérisés avec un herbicide défoliant nommé agent orange occasionnant des cancers et des malformations plusieurs années après.

C’est lors de la conférence de presse que les magistrats ont appelé à faire évoluer la responsabilité pénale des entreprises en matière internationale pour éviter les brèches entre les intérêts des entreprises et les droits de l’homme et de l’environnement.

Note

  • com/environnement/firme-americaine-monsanto-poursuivie-crime-contre-lhumanite/

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