7 novembre 2016

Immigration : le pape François entre bêtise et reniement

Par Nicolas Bonnal

Plus personne ne va à Rome. Le pape aimé des médias est aussi détesté par la base électorale qu’Hillary Clinton, et ce n’est pas peu dire. Même les chats bottés du journal La Croix le reconnaissent : « La chute est aussi spectaculaire qu’étonnante. D’après les estimations du Vatican publiées à chaque fin d’année, le cumul des audiences hebdomadaires et spéciales, des célébrations liturgiques et des angélus dominicaux du pape a diminué en 2015 à 3,2 millions de participants contre 5,9 millions durant l’année précédente » (Sébastien Maillard, 2 février 2016).

Alors poursuivons notre microcroisade anti-papiste. Pourquoi s’en prendre à l’islam quand on a un catholicisme pareil ? Le pape souhaite notre enterrement comme Goldman Sachs et Sutherland sur la question migratoire. Je suis passé par l’Italie, et j’en ai vu partout, des réfugiés, des crève-misère, des paramilitaires même, des gras migrants qui font penser aux rats (aux Topi) du conte de Buzzati. À la fin, ces rats qui ont progressivement envahi un grenier contrôlent toute la maison et réduisent la famille en esclavage. À la bonne mode catho, la famille sourit tristement au narrateur demeuré libre. Car on a le derrière large.

Ceux qui pleurent l’Italie de Buzzati et de Dino Risi peuvent lire le quotidien Il Giornale, proche des positions favorables à la Russie (découvrez l’excellent Piero Ostellino). Les autres se rabattront sur la traduction de dame Béatrice sur son site Benoit-et-moi-2016, du texte d’Antonio Socci, preux harceleur de ce pape odieux. Voici ce qu’il en dit de ce revirement sournois :

« Quelle tristesse qu’un pape qui, pendant trois ans, au lieu d’être un sage pasteur se comporte en tribun extrémiste de comité politique, traitant superficiellement et avec des doses massives de démagogie un sujet aussi délicat et dramatique ;

  • quelle tristesse qu’un pape qui ensuite change soudainement ses positions en fonction des sondages, pour récupérer le consensus ;
  • qui sait si cela va durer ou si demain il reviendra aux tons habituels, étant lui-même habitué à dire tout et son contraire.
  • quelle tristesse qu’un pape qui au lieu de « chercher les choses de là-haut » et d’annoncer le Christ (unique espérance et unique salut de l’homme), s’occupe toujours et seulement des choses de ce monde comme un homme politique quelconque (et surtout sans même ce minimum de préparation et de professionnalisme qu’exigeraient certains problèmes complexes). »

François se reniera comme Pierre dans trois mois !

J’en reviens à Léon Bloy : « Et ce cortège est contemplé par un peuple immense, mais si prodigieusement imbécile qu’on peut lui casser les dents à coups de maillet et l’émasculer avec des tenailles de forgeur de fer, avant qu’il s’aperçoive seulement qu’il a des maîtres, les épouvantables maîtres qu’il tolère et qu’il s’est choisis. »

Comme dit Alain Juppé, candidat naturel de la droite catho : « Moi je vais à la messe car c’est le seul endroit où l’on ne m’emmerde pas ! »

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