28 juillet 2017

La Hongrie sentinelle de l’Europe

Par Fabrice Dutilleul

« La Hongrie est un pays à la longue mémoire,
injustement traité par l’histoire,
une terre matrice d’un peuple courageux »

Entretien avec Jean-Claude Rolinat, auteur de La Hongrie sentinelle de l’Europe (éditions Les bouquins de synthèse nationale) (propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Jean-Claude Rolinat.

Jean-Claude Rolinat.

Vous venez de publier un ouvrage consacré à la Hongrie… Pourquoi qualifiez-vous ce pays de « sentinelle de l’Europe » ?

J’avais déjà publié aux éditions Dualpha un livre intitulé Frères d’Europe qui passait en revue toutes les curiosités politiques de notre continent si divers, avec l’esquisse d’une perspective politique pragmatique, réaliste, des institutions communautaires. C’est dire l’intérêt que je porte à l’avenir de nos patries : ni fédéralisme castrateur, ni souverainisme béat. Et la Hongrie est l’une de celles-ci, un pays à la longue mémoire, injustement traité par l’histoire, une terre matrice d’un peuple courageux : on l’a vu dans ses révoltes contre l’Autriche avant qu’il ne devienne un sage partenaire de l’Empire, face à la mainmise du bolchevique Bela Kun, dans son engagement – risqué – sur le front de l’Est contre les Soviétiques, et par son héroïque résistance à l’occupation russe. Justement, l’année dernière, nous célébrions le 60e anniversaire de la révolte de Budapest qui, en 1956, fit l’admiration du monde libre.

Votre livre ne parle que de politique ?

Non, bien sûr. Si j’évoque évidemment sa longue histoire, l’évolution de son statut politique, l’Empire Austro-Hongrois, le « règne » du Régent, l’amiral Horthy, les Croix fléchées, Viktor Orban et son parti, la curieuse doctrine « pantouranienne » du Jobbik, la sanglante répression de l’héroïque soulèvement de 1956, l’aventure maléfique de Bela Kun, les problèmes des minorités magyares hors frontières – héritage du Traité de Trianon –, je n’en oublie pas moins que c’est un agréable pays à visiter, avec de magnifiques monuments, un folklore sympathique et coloré – ses « csikos », les cow-boys de la plaine –, de bonnes tables, des bières et du vin bien frais ! Budapest, comme le lac Balaton, est des cartes postales séduisantes, à visiter sans modération… À noter que notre éminent confrère Georges Feltin-Tracol a bien voulu m’honorer d’un chapitre justement consacré à la question un peu mythique du « pantouranisme » du Jobbik, sujet brièvement évoqué ci-dessus.

 

Cette collection « notre belle identité européenne », est-elle appelée à s’enrichir ?

Je l’espère. Il y a dans les terres de nos pères tant et tant de merveilles artistiques, touristiques, tant et tant de légendes et d’actes héroïques à vulgariser du Cap Nord à Gibraltar, de Brest à l’Oural, qu’une vie n’y suffirait pas. La France mise à part, je pense à des États comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne ou l’Italie qui constituent le cœur de notre civilisation occidentale au sens noble du terme, sans oublier l’Allemagne ou le Royaume-Uni bien sûr. Des amis spécialistes de ces questions pourraient contribuer à les faire mieux connaître pour, au fil des ans, construire une collection qui serait une sorte « d’arsenal historico-politico-touristique », si vous me passez cette expression un peu « barbare », destiné à lutter contre la désinformation qui gangrène nos chères petites têtes, de moins en moins blondes d’ailleurs, et pas seulement elles…

La Hongrie sentinelle de l’Europe, 190 pages, 20 euros, Les bouquins de synthèse nationale. Pour commander ce livre, cliquez ici.

*Chaque jeudi matin à 8 h 30 sur la web Radio Libertés, Jean-Claude Rolinat répond aux questions d’Arnaud Menu dans le cadre de son émission « Et pourtant elle tourne. »

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Philippe Randa,
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