27 mars 2017

D’une république à l’autre

Par admin

 

La latitude ne permet pas à notre république d’être bananière, mais c’est à-peu-près celle des Pieds Nickelés et du Clan des Siciliens réunis avec Bibi Fricotin en prime.

Monsieur Mélenchon estime avec raison qu’il faut en changer. Et s’il avait les moyens de récupérer les 85 milliards quim chaque année, sont volés au fisc par les repus du système, selon ce qu’il dit, nul doute qu’il aurait les moyens d’imposer à la république un peu plus de vertu.

Monsieur Mélenchon est quelque chose comme Marat sorti de sa baignoire et ce n’est que parti remise s’il n’a pas dénoncé à la colère du peuple notre Président Normal qui vient d’effacer la dette d’un million de picaillons que le socialiste Noah devait au fisc, avant de le doter d’un poste correspondant à son inutilité.

On croyait que le citoyen Noah était un champion de la raquette. Mais il est aussi un spécialiste du racket…

On comprend donc que Monsieur Mélenchon recommande une VIe République, alors que lui-même a si peu souffert de la Ve qu’il estime pudique de ne pas révéler son compte en banque. Mais c’est déjà bien qu’il veuille faire connaître celui des autres.

Monsieur Hamon lui, se conterait de continuer le gauchisme de notre Ve République pour assurer ses fins de mois. Il n’est pas non plus un damné de la terre, et l’on dit que sa femme, employé dans les Beaux arts, toucherait à peu près 20 fois le montant du Smig, ce qui permettrait à son mari de mettre beaucoup de beurre dans très peu d’épinards !

Il est possible qu’elle ait eu de cette façon assez de poids pour le faire renoncer à un projet qu’il caressa dans le sens du poil.

Le 3 février 2017, il aurait annoncé sur son blog : « L’Islam n’est que paix et Progrès. Je souhaite être le premier président de France à m’y convertir pour combattre le fascisme ! »

Certes l’intention était louable, mais monsieur Jean-Marie Remédier, qui avait archivé ce texte, a révélé qu’il avait été rapidement supprimé. Il est possible que la circoncision ait effrayé le postulant, mais il est également possible que Madame Hamon n’ait pas voulu partager avec trois autres légitimes, des effusions déjà modestes. Allez donc savoir !

Toujours est-il que l’évènement est là ! Certes Monsieur Mélenchon veut combattre le fascisme tout autant que Monsieur Hamon, mais le numéro de l’hebdomadaire Marianne les sépare.

Cela fait que l’on assiste, non pas à la fin de la Gauche, mais à celles des espérances de gauche. Il est certain qu’un Mélench-amonisme eut équilibré le score du Front national, avec ce qu’une union efficace, peut drainer d’opportunistes, et qu’au second tour, le ralliement des Républicains, toujours prêts à secourir la Gauche en détresse, eut permis à l’alliance soviétisante de l’emporter.

Ainsi, après un socialisme qu’Edgar Faure voulait « réduire aux acquêts », que Mitterrand avait « réduit au caquet », et que Hollande a « réduit au racket », aurions-nous eu avec le Président Hamon, un socialisme « réduit au foutriquet ».

Malheureusement ce divertissement va nous être refusé. Monsieur Mélenchon est un très bon acteur dramatique, mais non pas un pître !

Toujours est-il que c’est Monsieur Macron, flanqué de la béquille centriste, qui tient la rampe. Certes, la béquille est plutôt en bois de flûte qu’en gourdin. Mais on lui fera jouer la néo-Marseillaise autrefois populaire : « Amour sacré de mes bretelles qui retiennent mon pantalon » tant que ce sera utile. Ensuite, on se paiera des violons plus à même de faire valser Marianne !

Monsieur Macron a beaucoup d’atouts. Il vient de renouveler à Alger, le pacte de ceux qui portèrent les valises du FLN, avec les rasoirs prévus pour les égorgements hallal, et ceux-ci ont des héritiers ; il bénéficiera du soutien d’un certain patronat genre Gattaz, qui préfèrera sous-payer des allogènes que des Français revendicatifs. Il a déjà récupéré tous les élus socialistes qui sentaient leur siège compromis, et tous les jeunes loups qui ont appris les mathématiques sans se soucier de l’histoire.

Ajoutons-y quelques vieilles peaux féminines, qui fantasment sur le jeunisme masculin, et constatons que ça fait du monde.

Quant à Macron lui-même, c’est aussi tout un monde : il a dans son regard la chaleur d’un banquise, et quand il sourit à Bayrou, il révèle la dentition de l’ogre face au Petit Poucet.

Il y a dans ses enthousiasmes programmés l’émotion d’un Robocop, et il y ajoute pour passer d’un sujet à l’autre l’agilité de l’ouistiti qui change de cocotier.

Il faut encore remarquer, comme un petit à coté gaulliste, cette voix qui se voulant convaincante, dérape dans les hauteurs sur des stridences propres à effarer l’adversaire, et pour clore le tout, le magistral aplomb du général radiophonique, qui lui permet, après avoir assuré les Algériens qu’ils étaient victimes du capitalisme, de répéter aux Pieds noirs : « Je vous ai compris ! »

Ça fait beaucoup de facettes pour un seul homme.

Figurez-vous que, bien avant Monsieur Mélenchon, au temps ou j’espérais encore en une République convertible, j’avais incité Jean-Marie Le Pen à se prononcer pour une VIe République. Ce qu’il devait faire une année après.

J’ai depuis constaté qu’en masse, déçu par un socialisme honteusement corrompu, tout un peuple qui se croyait à gauche, est venu adhérer au Front national et le changer. Marine Le Pen a du composer avec. C’est une personnalité qui a du se forger elle-même. Étant ce qu’elle est, nul ne peut contester qu’elle n’ait une tête bien faite.

Par ailleurs, ni les homosexuels patriotes, ni les Franc-maçons opportunistes ne sont une nouveauté dans le mouvement qui reste national, et j’en y ai rencontré de moins talentueux qu’aujourd’hui. C’est dire que le Front national d’aujourd’hui – malgré le misérable gaullisme des uns, où l’équivoque maçonnique de certains autres – offre deux perspectives intéressantes : celle de voter contre la racaille antinationale au pouvoir depuis la Libération, et que la justice commence modestement, truand après truand, à sanctionner, et celle de sortir d’une Europe entièrement soumise à la banque internationale. C’est un préalable à la révolution nationale qui s’impose.

Cependant la situation est bien trop dégradée pour que la seule élection nationale puisse en venir à bout. C’est pour cela que de nombreux amis souhaitent la victoire de Monsieur Macron pour qu’il assume la responsabilité d’un bébé passablement brenneux. En sus, il est vraisemblable que dans ce cas de figure, les élections législatives donneront une majorité à ce que l’on nomme l’extrême droite et l’extrême gauche, ce qui détruira la possibilité au laïcisme fricard de régenter le pays. Monsieur Macron aura été l’accélérateur providentiel de la guerre civile.

Un détail pourrait s’ajouter à cette prospective. Le fantoche Bouteflika en est à peu près à l’extrémité, et dans une Algérie totalement ruinée par l’incapacité de ses dirigeants, les diverses factions se regardent en chiens de faïence, tandis que les Salafistes ont reconstitué leurs réseaux.

Des journalistes algériens extrêmement courageux n’ont pas hésité à dénoncer tout ce qui voue le pays à une nouvelle guerre civile, et tous les pronostics sans exception font état de 10 millions de jeunes qui fuiront les combats pour cet asile de prédilection qu’est la France.

Et qu’en sus, dans les jours qui nous restent avant les élections, il prenne fantaisie à un Coranique paisible et progressiste de péter quand même les plombs et de se faire sauter dans un rassemblement de ces braves crétins à qui l’on fait brailler « même pas peur », voilà qui peut modifier les intentions de vote : et il n’est pas alors possible de faire le moindre pronostic !

La grande stigmatisée Marthe Robin, qui vécut 50 ans avec l’hostie comme seule nourriture, devant l’horreur des mini-conflits afférents à la grande crise qui se poursuit, disait avant de mourir : « Et vous n’avez encore rien vu ! »

Mais je suis persuadé qu’avec Monsieur Macron – si du moins avant, il ne s’explose pas d’arrogance, telle la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf – nous allons voir ce que nous allons voir…

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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