3 mai 2018

À quand la moralisation des syndicats français ?

Par Philippe Randa

Après la moralisation de la politique française, à quand celle des syndicats français ?

Propos recueillis par Guirec Sèvres.

Que vous inspirent les mouvements sociaux qui ébranlent la France depuis le début de l’année, soit les difficultés à évacuer des zadistes déterminés à Notre-Dame-des-Landes (NDDL), les grèves à la SNCF et les facs occupées…

D’abord, la ZAD de NDDL n’est pas un mouvement social, seulement un squat ultra-politisé et pseudo-écologiste : le laxisme du précédent quinquennat a laissé s’envenimer une situation qui aurait dû être réglée en deux heures par l’intervention d’une poignée de gendarmes déterminés : pour cela, il aurait fallu imposer l’autorité de l’État par la force, au risque, effectivement, de quelques horions distribués sur ces fameux « punks à chiens » qui n’ont jamais été de gentils cultivateurs écologistes refusant l’abomination du capitalisme… Devant l’inertie du gouvernement Ayrault, l’extrême gauche a vu l’occasion inespérée d’en découdre et le nouveau président Emmanuel Macron a non seulement renié une de ses promesses électorales en abandonnant le projet d’aéroport, mais montre qu’il est terrorisé à l’idée qu’il y ait des « victimes » parmi les zadistes dégagés… À près d’un mois du début de l’évacuation, on lit ainsi dans Le Monde qu’« après avoir concouru à l’éviction de 29 squats sur les 97 recensés à Notre-Dame-des-Landes, la gendarmerie nationale est désormais dans l’attente de pouvoir poursuivre ses opérations », tandis qu’« un cadre de la place Beauvau » s’autosatisfait que « la mission (ait) été remplie »… Des esprits chagrins pourraient toutefois considérer qu’il aura fallu près d’un mois à 2 500 gendarmes opposés à 100 crasseux pour conquérir un tiers seulement d’une déchetterie… Dans le même temps, certains responsables politiques réclamaient d’aller faire la guerre à Bachar al-Assad à l’autre bout du monde. On revient donc de loin… à être resté chez nous !

greves sncf

Et les grèves à la SNCF ?

Une grève n’a de sens que si elle est ponctuelle et massive : avant même qu’elles ne débutent, celles-ci ont été annoncées comme « perlées » sur plusieurs mois, seul un tiers des employés ont suivi le mouvement et leur nombre ne cesse de fondre de semaine en semaine… Constater que ces grèves sont un échec ne semble pas péremptoire, même si les responsables syndicaux sont adeptes de la Méthode Coué en rabâchant que les chiffres sont faussés… Néanmoins, et c’est là une preuve supplémentaire, les cinq centrales syndicales auto-proclamées « représentatives » se sont chacune rassemblées de leur côté le 1er mai ; incapables de s’entendre pour un simple défilé symbolique, comment peut-on imaginer qu’elles puissent convaincre les Français de les soutenir ? D’autant qu’avant même que ne débute le conflit, tout le monde affirmait que le gouvernement d’Édouard Philippe jouerait sa crédibilité sur la réforme de la SNCF : s’il reculait, il était mort… Ce qui n’est pas le cas des centrales syndicales qui depuis longtemps ne comptent plus sur les cotisations de leurs adhérents pour survivre, mais sur les largesses d’un État dont il n’est pas impossible, et même très probable, qu’il les tienne toutes à sa merci : après la moralisation de la politique française, il ne tient qu’à lui de faire de même des syndicats français. Leurs responsables le savent parfaitement.

Reste donc le blocage des facs…

Un blocage qui n’a pas touché l’ensemble des facs et qui, à l’évidence, s’essouffle, dont tout le monde s’est accordé à prévoir l’arrêt dès les vacances d’été et dont il ne restera probablement dans les esprits que les dégradations et les vols pour près d’un million d’euros dans certaines universités françaises… Notez que c’est cinq fois moins que les dégâts de Notre-Dame-des-Landes et une « plaisanterie » par rapport aux 20 millions que la SNCF perd chaque jour de grève… Rappelons-nous que c’est en 2008 que le Premier ministre d’alors, François Fillon, avait déclaré que « les caisses de l’État français » étaient vides… Une décennie plus tard, elles avaient donc été sacrément remplies et ne demandaient qu’à être vidées… Sans doute une exception française, là encore !

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