14 septembre 2017

1914-1918 : une période de fin de civilisation

Par admin

 

Je sais que la poésie n’est pas une expression partagée par beaucoup. Mais je voulais, en souvenir du 11 novembre prochain, dire ce que je ressens pour tous ces hommes blessés ou morts dans cette guerre que l’on peut dire civile aujourd’hui. Cette guerre de 1914-1918 fut surtout le début d’une période de fin de civilisation.

1914-1918

1914-1918

Nul n’aurait pu imaginer que cette guerre allait aussi détruire, en plus des peuples, des soldats, des régimes politiques, tout un art de vivre et transformer notre pays en champ de ruines, mais aussi, faire passer la France de grande puissance, à puissance de second plan. À la sortie de cette guerre, la France avait perdu quasiment deux générations à travers sa jeunesse et ces jeunes hommes perdus au combat (la France est victorieuse, certes, mais meurtrie avec près de 1 400 000 soldats français tués, dont 81 000 coloniaux décomptés, soit 27 % des 18-27 ans).

La France s’est reconstruite sur des bases revanchardes certes, mais surtout « pacifistes ». À partir d’hommes politiques affirmant le « plus jamais ça », et qui ont semé sans le savoir, les graines de la prochaine guerre ! Par la haine de l’Allemand, par peur, par aveuglement ou par lâcheté…

Après ces deux guerres, l’Europe s’est vu confisquer sa suprématie dans tous les domaines par des USA qui ont su gérer leur présence, et éviter l’épuisement en n’entrant en guerre qu’en 1917 pour la première, et en 1943, pour la deuxième. Il a suffi, ensuite, de tirer les marrons du feu.

Tous ces morts lors de ces guerres passées, ne sont pas morts pour une France timorée, et complexée ; pour une Europe islamisée. Tous ces morts aux « Champs d’honneur », toutes ces gueules cassées, ne sont pas allés aux combats pour un peuple de France qui, aujourd’hui, a honte de lui, de sa grande civilisation, et se complaît dans la repentance. Quand ce n’est pas dans des réjouissances honteuses…

Charles De Gaulle disait qu’une porte a livré passage à tous les malheurs qui frappèrent la France à travers son histoire ; c’est la porte où avaient fui les enseignements du passé ! On ne peut pas dire, durant les 40 dernières années, de Giscard à , que cette porte ait été refermée ! Loin de là, elle est grande ouverte.

Se souvenir que nos Poilus ne sont pas morts pour cette France du repentir permanent, de la honte de soi, mais pour son passé qui fût glorieux, même s’il a eu des hauts et des bas.

Voici donc, aussi, ce qu’étaient ces hommes, ces Français fiers de leur pays et qui se sont battus pour lui.

Honneur et misère

Tombé sur un champ d’honneur ! Mais qui donc le sait ?

Disparu des rangs. Personne ne l’a remarqué.

Blessé, il se relève, isolé, affolé.

Seul, dans la boue d’un monde inconnu. Mortifié !

Tombé avec les honneurs ? Tombé pour de bon.

Personne ne lui avait dit, ce qu’était le front.

Ordre donné de charger, et il a foncé.

Petit soldat sortit du bois. De la tranchée.

Un soldat sacrifié parmi d’autres milliers.

Tombé sur un champ d’horreur. Exécuté.

Touché et tombé lors d’un soir d’hiver glacé.

Un visage emporté, l’avenir défiguré.

Il se relève dans le grand silence, hébété.

Seul, dans la boue d’un monde inconnu. Mortifié !

Il lui faudra se soigner et guérir ses plaies.

Apprendre à revivre et puis… à oublier.

Elle va venir, il va la revoir son aimée.

Elle lui a dit ! Elle ne pouvait pas l’oublier.

Juste avant de partir. Son amour dans les prés.

Enfin, il l’espérait. Enfin il le croyait.

C’était bien avant ! Avant cette gueule cassée.

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Philippe Randa,
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