16 avril 2016

L’Espagne tancée par Bruxelles !

Par Remy del Valls

Bruxelles s’emporte contre l’Espagne qui n’aurait pas accueilli légalement d’immigrants depuis le début de l’année 2016. Le gouvernement espagnol a pourtant accepté en mars dernier d’en accueillir 467, mais, pour le moment, cela ne reste qu’une promesse.

L’ACNUR (Agence des Nations Unis pour l’accueil des réfugiés) s’est également associée à Bruxelles pour dénoncer la situation, pointant du doigt un manque de bonne volonté manifeste du gouvernement espagnol.

Joint par le journal El Païs, les intéressés se renvoient la balle, indiquant qu’ils sont toujours en attente de réponse de la part des autorités compétentes dans ce domaine.

Comparativement, toujours selon El Païs, la France aurait recueilli légalement 72 personnes sur les 2 375 promises, l’Allemagne 37 sur 1 600, et pour le plus performant, l’Autriche, 1 395 seulement sur 1900 ! Des chiffres ridiculement bas, l’Allemagne n’étant d’ailleurs pas inquiétée non plus par Bruxelles sur le sujet.

Il y a donc fort à parier que des milliers de familles fuyant les territoires en guerres (ou non) sont bien arrivés dans ces pays, mais de manière totalement illégale, discrète et sans contrôle.

Ce qui est également étonnant c’est que Bruxelles se pose la question des quantités de gens accueillis, mais peu de la qualité de leur accueil :

– Quelle fierté la France a-t-elle lorsqu’elle parque des familles entières dans un bidonville à Calais, sans tenir compte, des perturbations que cela peut entrainer ?

– Quels programmes sociaux et économiques sont mis en place par les pays d’accueil afin de réussir l’intégration des immigrants ?

Quel intérêt durable y a-t-il pour ces populations fuyant leur pays, quelles que soient leurs raisons, d’arriver en Espagne où le taux de chômage dépasse les 21 % en moyenne et près de 50 % chez les moins de 25 ans ? À cela s’ajoute bien évidemment la barrière de la langue, l’espagnol n’étant pas une langue familière à la plupart des arrivants…

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