11 novembre 2016

Julian Assange : « François Hollande ? Une escroquerie ! »

Par Nicolas Gauthier

Les dernières révélations de Wikileaks ne font que confirmer ce que nous savions déjà. Soit un nouveau degré d’abaissement de la France face à son « ami américain ». Hollande plus fort que Sarkozy ? 

« La bombe humaine, tu la tiens dans ta main », chantait le groupe Téléphone dans les années quatre-vingt du siècle dernier. Julian Assange, l’homme de Wikileaks, réfugié depuis maintenant des années à l’ambassade équatorienne de Londres, tiendrait plutôt, lui, de la grenade dégoupillée.

Ses dernières révélations que les liens troubles entre Qatar, Arabie Saoudite et famille Clinton – des dons se chiffrant en millions de dollars à la fondation dirigée par l’ex-Président – ont ainsi parasité une campagne présidentielle américaine dans son ultime ligne droite. Pis, le même Julian Assange confirme ce dont tout le monde ou presque se doutait : Arabie Saoudite et Qatar ont été les principaux bailleurs de fonds de l’État islamique.

Toujours selon les mêmes révélations Wikileaks, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, savait tout cela. Et a laissé faire, ayant même approuvé des ventes massives d’armes américaines à Ryad ; lequel matériel atterrissait au final, fut-ce par des moyens détournés, dans les mains des soldats de Daech, soldats que les USA sont pourtant censés combattre dans le cadre d’une assez fantasmatique « guerre contre le terrorisme »…

Notre président n’est pas non plus épargné : « François Hollande est une escroquerie, comme de nombreux politiciens […] Cela fait partie de son métier, malheureusement. »

D’ailleurs, en 2015, quand Julian Assange révèle que des chefs d’État tels qu’Angela Merkel, François Hollande, et même le Pape Benoît XVI sont sur écoute de la toute-puissante NSA, la France refuse ce droit d’asile si généreusement accordé à des dizaines de milliers de réfugiés plus ou moins politiques à Julien Assange. Lequel constate : « On aurait pu penser que le Président allait aider les lanceurs d’alerte. Mais l’Élysée ne voulait pas heurter les États-Unis. »

Il est des cocus heureux et même fiers de l’être. Et qui font même tout pour imiter ceux qui sont cause de leur infortune. Et, Julian Assange, toujours : « Il y a des problèmes graves concernant l’état d’urgence en France. Il y a des violations des libertés fondamentales qui émanent des lois antiterroristes […] La France a ainsi choisi la surveillance de masse, c’est une menace considérable pour la démocratie. »

Il est un fait qu’il existe des servitudes volontaires, surtout venant de peuples fatigués, prêts à échanger des pans entiers de véritables libertés contre des semblants de sécurité. Il peut paraître pour le moins saugrenu que ce soit un informaticien australien qui vienne nous le rappeler, mais c’est malheureusement la stricte et triste réalité.

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