21 septembre 2016

Jules César et le Grand Remplacement des Gaulois

Par Nicolas Bonnal

 

Rappelons les chiffres sérieux du Figaro repris par fdesouche.com. 70 % de naissances africaines à Paris, 50 % sur la Côte d’Azur, 40 % dans le grand Lyon (on le sait enfin grâce au simple test de dépistage de la drépanocytose). Le Grand Remplacement voulu par les élites, la natalité ou la fatalité se passe tranquillement et sans violence. Tout le monde est content, les immigrés, les réfugiés, mais surtout les Français. Ce n’est pas la première fois que les résidents de ce bel hexagone se font remplacer, mais c’est la première fois que cela se passe aussi bien, aussi cool, sans effusion de sang ou presque (à part quelques excès de vitesse en camion), avec juste quelques démocratiques éructations médiatiques entre pro et anti.

Consolons-nous avec un exemple historique.

Le peuple gaulois a peur des Germains, dont il sent la puissance militaire et même démographique. On l’apprend par César dans sa Guerre des Gaules. Ce dernier fait mine de s’apitoyer sur le sort des Gaulois qui l’appellent à leur secours (il en tuera un cinquième, avec la bénédiction de la plupart de nos historiens).

« Mais les Séquanes vainqueurs ont éprouvé un sort plus intolérable que les Eduens vaincus : en effet, Arioviste, roi des Germains, s’est établi dans leur pays, s’est emparé du tiers de

leur territoire, qui est le meilleur de toute la Gaule, et leur ordonne maintenant d’en abandonner un autre tiers à vingt-quatre mille Harudes… » (1)

Dans toutes les belles histoires, comme dans tous les bons westerns, on parle de vols de territoires. Et César annonce ainsi à notre nez et notre barbe ce qui se passe aujourd’hui…

« Il arrivera dans peu d’années que tous les Gaulois seront chassés de leur pays (omnes ex Galliae finibus pellerentur), et que tous les Germains auront passé le Rhin ; car le sol de la Germanie ne peut pas entrer en comparaison avec celui de la Gaule, non plus que la manière de vivre des deux nations. » (2)

César voit que les Gaulois de jadis auxquels Virgile rendra hommage (3) se sont affaiblis moralement et physiquement. Car « il faut demeurer, dit mon maître Ibn Khaldun, un peu barbare pour triompher dans l’Histoire ». Ainsi des frugaux Suèves qui aiment la guerre tout en détestant l’alcool : « La nation des Suèves est de beaucoup la plus puissante et la plus belliqueuse de toute la Germanie (sueborum gens est longe maxima et bellicosissima germanorum omnium). On dit qu’ils forment cent cantons, de chacun desquels ils font sortir chaque année mille hommes armés qui portent la guerre au dehors. L’importation du vin est entièrement interdite chez eux (vinum omnino ad se importarti non patiuntur), parce qu’ils pensent que cette liqueur amollit, énerve le courage des hommes. » (4)

En guise d’énerver, César utilise le terme sexiste effeminari qui lui vaudra un jour des problèmes avec la justice…

Comme s’ils annonçaient Hitler (ou l’OTAN) et son « devoir de dépeupler » la Russie et l’Europe, les Suèves se flattent de faire le vide autour d’eux. C’est déjà Paris et le désert français…

« Ils regardent comme leur plus grande gloire nationale d’avoir pour frontières des champs vastes et incultes ; ce qui signifie qu’un grand nombre de nations n’ont pu soutenir leurs efforts. Aussi dit-on que, d’un côté, à six cent mille pas de leur territoire, les campagnes sont désertes. »

Vous avez vu ce qui arrivait aux Gaulois ? Quand on vous dit qu’il faut être contents ! Ne nous plaignons donc plus. Comme l’écrit Tocqueville à un M. de Circourt qui se plaint des dormantes années 1850 : « Combien de temps pires que le nôtre ! Combien d’hommes plus mauvais que nos contemporains ! Si nous avons perdu des vertus mâles, combien de passions violentes et dévastatrices ne sont point attiédies ! Combien de conquêtes sur la vieille barbarie ! Ne soyons donc pas fâchés d’être au monde, je vous prie. » (4)

Treize ans plus tard, c’était Sedan.

Notes

  • (1) Guerre des Gaules, I, 31
  • (2) Enéide, VIII, 655-662
  • (3) Guerre des Gaules, IV, 1
  • (4) Lettre du 17 avril 1857. O.C., Paris, 1866, Tome VII, p. 451.

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