25 décembre 2016

Gérard Jugnot, splendide extrémiste lui non plus

Par Philippe Randa

Il y a ainsi des changements d’époque qui se précisent au détour d’un simple entretien. Celui de Gérard Jugnot dans Le Monde du 18 décembre dernier, par exemple. L’acteur et réalisateur vient de publier ses souvenirs (« Une époque formidable », Grasset) où il revient sur sa carrière avec ses amis du Splendid : Chazel, Clavier, Blanc, Lhermite ; rien que leurs fans n’ignoraient vraiment, mais qu’il leur est toujours plaisant de se remémorer.

L’inédit se trouve dans les confidences sur sa rencontre avec François Hollande,  trouvé « humain, intéressant, drôle. Il a aussi fréquenté le lycée Pasteur. S’il avait été un peu plus âgé, il aurait pu faire partie du Splendid. Il aurait peut-être été plus heureux ? »

Prudent, le saltimbanque ajoute aussitôt qu’il n’est pas « pas d’accord sur plein de trucs avec (sa) politique » (on a peine à le croire, mais bon !) et indique qu’il est pour sa part « d’extrême centre, profondément européen, les extrêmes (le) révulsent »… Et donc lui aussi, dans ce cas ? Au-delà de cette jolie auto-contradiction, constatons qu’il fut une époque où, pour complaire au politiquement correct, on aurait nommément désigné le Front national : aujourd’hui, ce sont « tous les extrêmes », sans précision…

Quant à « extrême centre », n’est-ce pas finalement une autre façon de renvoyer dos à dos droite et gauche, soit le positionnement actuel… du Front national, justement ?

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :