15 août 2018

Bonne fête, Acadiens !

Par Rémi Tremblay

Le 15 août marque pour l’Église catholique la fête de l’Assomption, une célébration majeure du calendrier liturgique.

Ici dans l’est du Canada, cette célébration revêt une importance particulière, car c’est la fête nationale des Acadiens, petit peuple français d’Amérique résidant dans les provinces Maritimes (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard) et dans l’est du Québec.

Cette célébration fut instaurée au congrès de Memramcook en 1881 et visait entre autres à marquer l’unicité des Acadiens qui préférèrent cette date à la Saint-Jean-Baptiste adoptée par les Canadiens français. Car bien qu’ils soient des peuples frères, issus de la même racine française, il ne faut pas confondre Acadiens et Canadiens français.

L’abbé Marcel-François Richard, défenseur de l’adoption de la fête de l’Assomption comme fête nationale et de Notre-Dame-de-l’Assomption comme sainte patronne résuma bien cette position lors de son allocution au congrès de 1881 lorsqu’il déclara : « Il est bon de remarquer que nous ne sommes pas les descendants des Canadiens, mais de la France, et par conséquent je ne vois aucune raison qui nous engage à nous faire adopter la Saint-Jean-Baptiste comme notre fête nationale… Nous devons tâcher de nous choisir une fête qui nous rappelle notre origine. J’ose même affirmer que la fête de l’Assomption a toujours été et doit être toujours la fête nationale des Acadiens, descendants de la race française. Louis XIII a fait vœu de consacrer son empire à la Sainte Vierge et il voulut que la fête de l’Assomption fût la fête nationale du royaume. Or peu d’années plus tard, il envoya des colons prendre possession de l’Acadie. »

Trois ans plus tard, l’abbé Richard profitait du congrès de Miscouche pour défendre l’adoption du drapeau acadien, un drapeau serti de la Stella Maris, l’étoile de la Vierge, « qui doit guider la petite colonie acadienne à travers les orages et les écueils, sera aux couleurs papales pour montrer l’inviolable attachement à la Sainte Église, notre mère » (Le Moniteur acadien, le 28 août 1884).

Force est de constater que si la Stella Maris reste un symbole identitaire fort visible dans les régions acadiennes, l’Église est de moins en moins présente, comme au Québec et en France, l’aspect catholique de l’identité acadienne ayant perdu de sa vigueur, notamment depuis les années soixante qui marquèrent un tournant majeur.

Toujours est-il qu’aujourd’hui est une journée de célébration en Acadie, bien que la journée ne soit pas fériée au Nouveau-Brunswick, où est concentrée la majorité des Acadiens. Les festivals acadiens de Caraquet et de Petit-Rocher prendront fin, alors que des festivités sont organisées dans nombre de villes et villages acadiens.

S’il est une chose que ce peuple a toujours su faire, malgré les douleurs et les doutes qui l’affligèrent, c’est célébrer et s’amuser, la bonne humeur faisant partie intégrante de l’âme de cette population qui perdit les rennes de son destin il y a de cela près de trois siècles.

Les mélodies de l’Ave Maria Stellis résonneront cette nuit, en alternance avec les guitares country chantant les joies de la paisible Acadie, avant que des groupes plus jeunes ne s’élancent en « chiac » pour revendiquer leur fierté.

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